>> Articles qui pourraient vous intéresser

Il ne faut rien attendre de l’Inde

Je suis partie en Inde il y a deux mois avec beaucoup d’attentes. Et après deux mois de voyage « en sac à dos » passés dans ce pays, je réalise que l’Inde m’a progressivement dévêtue et délestée de toutes mes attentes. C’est une leçon de voyage et de vie. Ne vous attendez à rien en venant en Inde. C’est seulement lorsque j’ai accepté de ne rien y chercher de particulier que j’y ai trouvé des trésors.

La verte culture du riz au Kerala

La verte culture du riz au Kerala

Je pourrais vous parler pendant des jours entiers de ce voyage, mais j’ai intuitivement décidé d’écrire cette portion de mon expérience. J’écrirai également un article sur les thérapies ayurvédiques dont j’ai bénéficié à la clinique ayurvédique où j’ai passé 2 semaines. Mais pour l’instant, ce morceau d’émotions plus personnel a envie d’être partagé avec vous.

En Inde, rien n’est connu à l’avance, rien n’est sûr, tout est différent. On est obligés de se défaire de ses codes et de ses règles culturelles pour survivre, ou de s’y accrocher et se noyer un petit peu plus chaque jour. La seule façon de respirer et de surmonter chaque vague d’émotions ou de contrastes qui vient vers nous, c’est de tout lâcher. Cela m’a pris du temps. C’était très difficile.

india

L’Inde est un immense joyau qui brille depuis des millénaires et qui réveille tous les fantasmes. D’autant plus parmi ceux qui s’intéressent à la méditation, au yoga, à l’ayurveda, au bouddhisme. Des figures marquantes ont foulé l’Inde avec un pas doux et pacifique, tout en faisant trembler le monde entier et tomber des murs d’ignorance. Mahatma Gandhi, Mère Teresa, Swami Vivekananda, Tagore, etc. Quel héritage.

inde intimidante

L’Inde peut être très intimidante

Vous pouvez donc l’imaginer, on arrive pour la première fois en Inde avec la tête pleine de rêves et un cœur qui sautille d’impatience. L’état d’esprit est insouciant et doux. Le choc est inévitable. La réalité crue, intense, sans détours, sans politesse qu’est l’Inde est implacable. On ne peut pas détourner le regard. On ne peut pas s’empêcher de manquer d’air.

J’ai fait de mon mieux pour vivre avec et profiter de cette chance inouïe que j’avais de voyager pendant deux mois en Inde avec mon meilleur ami. Au bout de la 3ème semaine de vadrouille, je suis tombée malade. Rien de grave mais une intoxication alimentaire fulgurante et intense qui m’a trouvée à Pondichéry et m’a vidée de toute mon énergie. Et de mon aplomb. En 24 heures, elle était finie, la vague était passée. Mais elle avait ouvert la porte à un sentiment que je refusais d’entendre en moi : j’étais fatiguée par l’Inde.

Je vivais plein de moments magnifiques, enrichissants et heureux pendant ce voyage extérieur mais aussi intérieur que j’avais entrepris. Mais plein de détails, de petits pincements indiens me bouleversaient. Me sortaient de mes habitudes et de mes repères. Me violentaient parfois.

La pauvreté, le manque absolu d’espace personnel, les pyramides de plastique entassées dans les rivières et les rues, le nombre d’handicapés physiques, de mendiants, les métiers pénibles, la décrépitude des infrastructures, les odeurs nauséabondes, les animaux morts dans la rue, l’injustice, les regards oppressants qui peuvent durer des heures, les prix qu’il faut sans cesse négocier, la curiosité, les épices à tous les repas (petit déjeuner compris), avoir conscience à tout moment de chaque centimètre de son corps de femme occidentale et le couvrir pudiquement malgré la chaleur étouffante, ne pas comprendre la langue et les conversations, faire confiance à des indications improbables et des inconnus, la foule oppressante d’un pays qui pèse un milliard et trois cents millions de personnes, etc.

Avec du recul, je me rends compte que ma réaction a toutes ces choses était hypocrite. Quand quelque chose me bousculait, je prenais instantanément sur moi, je nettoyais le sentiment et je voulais à tout prix passer à autre chose. Je voulais accepter l’Inde, quel que soit le visage qu’elle me présentait. Je voulais être tolérante et patiente.

Trois semaines après mon arrivée, je suis tombée malade et le lendemain, je me suis réveillée énervée contre l’Inde. J’étais oppressée par chaque détail que je voyais. Nous sommes allés dîner avec mon ami (Johann) et je traînais à chacun de mes pas cette énergie caractéristique de ceux qui résistent de toutes leurs forces au moment présent. On est là mais on n’a pas envie d’être là, alors on dégage cette énergie de plainte, de malaise, on ne dit rien directement mais on marmonne des critiques dans sa barbe. On veut que quelqu’un les entende et en même temps on ne veut pas. Bref, on n’est pas présent, ni avec soi, ni avec ses émotions, ni avec notre environnement.

J’ai commencé à me plaindre à voix haute et Johann a tout de suite voulu calmer ma colère. Et c’est là que j’ai réalisé que je n’avais absolument pas envie, ni de me calmer, ni de censurer mon malaise. On a donc créé un jeu. A tour de rôle, chacun dirait ce qui l’énervait en Inde. C’était douloureux au début, je ne voulais pas accepter que j’avais toute cette matière noire et gluante en moi. Puis c’est devenu ma salvation. Je me sentais protégée car j’étais en présence de quelqu’un qui ne me jugerait pas dans ma noirceur. J’ai donc vidé, vidé mon sac. Vider son sac de détritus dans la rue, en voilà une pratique des plus indiennes. Je rigole :) Car on a commencé à rire ! Une fois délestée du poids de ces 3 semaines d’émotions non exprimées, il ne restait plus qu’un vide. Et on l’a comblé de rires, de joie, de reconnaissance, de calme. Et Johann, dont c’était le deuxième voyage en Inde, m’a dit : « Maintenant ton voyage en Inde commence vraiment. Une fois que tu as atteint la saturation, que tu ne peux plus avaler un repas de plus et que tu veux fuir. Tu vis intensément cette émotion. Puis tu l’acceptes. Et à partir de ce moment, tu vas vraiment commencer à aimer l’Inde ».

Et il avait raison. Je n’aimais plus l’Inde naïvement. Je ne l’idéalisais plus. Je n’attendais rien d’elle. Ma longue liste d’attentes de thérapeute ayurvédique et professeur de yoga qui arrive en Inde était partie. Je voulais juste vivre, un jour à la fois. Ne plus forcer les choses mais me laisser porter par elles. Ouvrir les yeux. Accepter inconditionnellement mes émotions et ma réalité.

DSC05975[1]

Les 7 semaines restantes du voyage ont été vivantes, imparfaites, magiques et inoubliables. Je ne luttais plus contre mes émotions, je ne luttais plus contre un pays, j’acceptais tout ce qui venait et tout ce que ça créait en moi. Et à partir de ce moment-là, un grand changement s’est mis en place. Il faut le vivre pour le croire, mais c’est certain : plus on force les choses, plus on résiste à ce qui est, plus la vie est difficile, terne, dure. Et plus les sentiments dits négatifs stagnent en nous. Font leur nid. Mais une fois qu’on s’abandonne complètement à ce qui est, à la vie, à notre intuition, aux signes, aux retards, aux délais, aux incertitudes, aux émotions changeantes, des rencontres et des chemins inattendus s’ouvrent devant nous. Là où il n’y avait rien, des routes de possibilités et de miracles s’ouvrent.

J’ai quitté l’Inde il y a quelques jours le cœur très lourd.  J’ai été si protégée, guidée et aimée par ce pays que j’espère faire perdurer cette énergie de confiance et de lâcher prise, d’amour absolu dans la vie et ce qui est, de retour en France.

Toute ma vie dans un sac: les joies du voyage!

Toute ma vie dans un sac: les joies du voyage!

Je comprends que je ne suis jamais seule. Que je n’ai pas besoin de tout contrôler, planifier, pour avoir un retour positif de la vie. Bien au contraire. Je n’ai pas besoin de tout décider, de tout savoir, de tout comprendre pour avancer et ressentir le nectar de la vie. Car ce nectar est ici et maintenant. Il n’a pas un prix exorbitant. Il n’est pas une récompense à mes efforts. Il ne soupèse pas mes litres de sueur. Il n’a rien à voir avec une journée parfaite. Il ne juge pas nos succès. Il ne nous congratule pour aucune action passée et il n’attend rien de nous dans le futur. Le nectar de la vie est simple, si simple, que nous passons à côté. Il est notre moment présent et notre capacité à complètement nous abandonner dans ses bras. Quel que soit ce moment.

Merci l’Inde. Nani India. Tu m’as bousculée et tu m’as rassurée. Je t’ai aimée et je t’ai détestée. Et j’accepte tout.

Accepter ce qui est et relâcher ses attentes

Accepter ce qui est et relâcher ses attentes

J’ai reçu plus d’amour et de cadeaux en Inde que je ne l’aurais jamais pensé. Ce qui montre bien que si je n’avais fait que penser, prévoir, organiser l’Inde, je serais passée à côté de sa magie. Ce voyage est un cadeau inestimable, une rencontre et une claque que je chéris infiniment, dont je me remets à peine.

Il ne faut rien attendre de l’Inde, il ne faut rien attendre de la vie en fait. Je sais, c’est une grande phrase. Mais il faut la prendre pour ce qu’elle est. Bien sûr, on se lève chaque matin avec une intention pour la journée, on pratique des habitudes de vie et d’alimentation qui créent une vie et un impact positif pour soi et le reste de la planète, on interagit avec le monde et on apprend, on nuance, on grandit, on se retrouve. C’est de ça qu’est fait Le Palais Savant. Ajouter des années à la vie ? Oui, mais surtout, ajouter de la vie aux années. Oui, oui, oui ! Mais dans tout ce pro-activisme, dans toute cette volonté et cette dynamique, laissons de la place à la vie. Un grand espace même. A l’inconnu, aux surprises, au flot d’énergie en cours, aux idées qui sont « dans l’air », à la confiance, à quelque chose de plus grand que nous, à l’abandon de soi, à l’émerveillement. Nous voulons si bien faire, tout donner, qu’on oublie d’équilibrer les rôles. On oublie que le poids de toute notre vie n’est pas uniquement sur nos épaules. La vie, la magie, l’énergie est là pour nous porter aussi. Elle est en constante conversation avec nous. Nous lui parlons, proposons, planifions, oui, mais elle nous parle tout autant en retour. Écoutons-la. Créons des moments de silence. Elle est drôle, sage, ironique, créative, surprenante, perspicace, intelligente, osée. Mais toujours aimante. Toujours. Reprenons le dialogue, relâchons nos tensions et reprenons confiance :)

relacher

—-

Ce récit est un fragment de mon expérience et ne veut en aucun cas uniformiser les expériences indiennes que chacun a vécu ou souhaite vivre. J’ai choisi un ton personnel, un peu plus provocateur, pour faire briller l’éclatante lumière indienne qui se cache dans un océan de paradoxes et de contrastes. Pour en faire un récit utile à d’autres personnes, à d’autres contextes et questionnements. Si vous avez des questions plus précises sur mon voyage, je serai heureuse d’y répondre!

« J’essayerai de faire sentir cette disponibilité insatiable, cette avidité de voir et de savoir qui nous tient constamment éveillés, aux aguets, dans le pays le moins ennuyeux du monde. Où l’ennui, comme l’indifférence qui souvent l’accompagne, sont inconcevables, ne relèvent pas de ce monde. L’Inde nous arrache hors de nous-mêmes, soit par répulsion soit par attraction, ou par la plus forte des curiosités, celle qui ne sait ni ce qu’elle cherche, ni ce qu’elle peut espérer, ou craindre »

Petit dictionnaire amoureux de l’Inde – Jean-Claude Carrière

31 Réponses à Il ne faut rien attendre de l’Inde

  1. Je me suis à nouveau régalée de votre récit, merci.

  2. De retour, aurait il fallu passer par la même expérience après avoir vécu l’Inde ?
    Comment réagir dans un environnement ou tout est connu à l’avance, toi est sûr, tout est différent. Se rappeler ses codes et de ses règles culturelles après les avoir oublier momentanément . Dans un monde matériel ou votre destinée est programmée du réveil jusqu’au sommeil. le bonheur devient relatif et étroitement lié au monde matériel. Ou trouver l’équilibre?

  3. Une fois de plus, tes propos, Cécile, me vont droit au cœur et à l’âme… Je ne suis jamais allée en Inde, mais je vis au Liban depuis 6 ans, une envie folle de vivre dans le pays de mon mari, de faire découvrir leurs racines à nos enfants… le tout bien enveloppé dans un cocon d’idées datées des années où le Liban était la « Suisse du Proche-Orient, de préjugés (positifs !) pour vivre mon rêve. Ce Liban n’existait plus, et j’ai mis du temps à l’accepter, à accepter que le Liban n’était pas le pays de lait et de miel que les libanais expatriés s’évertuent à faire vivre dans les imaginaires… C’était d’autant plus difficile que je devais non seulement gérer ma propre désillusion, mais également celle de mon mari qui ne reconnaissait plus son pays, sa famille après 20 ans passés en France. Jusqu’au jour où j’ai décidé que je devais accepter ce pays, ce peuple, cette mentalité, avec leurs défauts, leurs manques, les blessures qu’ils pouvaient infliger à ceux qui ont tout quitter pour vivre au Liban. Et depuis, j’essaie de vivre au jour le jour (facile, c’est comme ça que l’on vit ici !) de voir toujours les côtés positifs malgré l’insécurité, le manque de moyens, les coupures électriques quotidiennes, tout ce qui ne va pas dans ce pays, et ça ne manque pas ! J’accepte d’être déçue, bousculée, ignorée, mais le fait de vivre avec quelqu’un d’une autre culture, ici, dans ce Liban moyenâgeux parfois, m’a ouverte au monde, m’a fait découvrir des tas de nouvelles choses que je n’aurais jamais connues en France, et, surtout, m’a rendue patiente et tolérante. Maintenant, je savoure chaque instant de ma vie et je n’ai jamais été aussi heureuse aussi longtemps. Et cet état d’esprit m’a conduit un beau matin sur « Le Palais Savant » qui ne fait qu’alimenter cette sérénité… Merci Cécile

  4. Merci pour ce superbe partage de vos émotions sur votre voyage en Inde, oui l’Inde ne peut laisser indifférent, on ne peut qu’être touché heurté quelquefois, mais on en revient différent, et l’on garde en soi comme une envie irrépressible d’y retourner, je ne sais si la vie me le permettra mais je rêve d’y retourner depuis 1996, ce fut pour moi un voyage émotions très fortes de 15 jours avec mon compagnon maintenant décédé depuis 15 ans, nous étions partis y chercher l’espoir d’une guérison, cela reste un merveilleux souvenir, et la vie m’a fait d’énormes cadeaux depuis, Merci encore Cécile pour ces partages et votre site belle continuation à vous
    Janick

  5. Un bel article Cécile, merci. J’ai beaucoup de plaisir à te lire et à apprendre. Je ne connais pas l’Inde mais je sais que c’est un voyage beau et difficile à la fois. Bravo pour tes aventures, ton lâcher-prise et comme à chaque voyage, il nous faire particulièrement avancer…. belle suite à toi ! Je me suis permise de faire suivre ton article sur mon blog de voyage.

    • Bonjour Passion Voyageuse :)

      Merci! Contente d’avoir pu connecter avec toi (et ton super blog) à travers cet article. Je suis allée faire un tour sur ton blog qui sent bon l’aventure mais je n’ai pas trouvé l’article sur l’Inde, pourrais tu me le transférer stp?

      A l’adresse cecile@lepalaissavant.fr pour que ce soit plus simple et direct!

      Merci et à très vite,
      Cécile

  6. J’ai encore une fois adoré ton article, et la leçon de vie qui va avec, si difficile à appliquer malheureusement.
    Je suis allée en INDE l’an dernier, j’ai adoré aussi, même si moi aussi j’ai saturé, mais pas pour les mêmes raisons, car voyage organisé et très fatiguant vu les heures de bus chaque jour. J’ai adoré les sourires, les VRAIS sourires des gens, ceux qu’on ne voit que très rarement chez nous… La pauvreté semble aller avec la sincérité des sentiments.
    Puis les vaches, moi qui les adore, les voir dans les rues, les toucher, parce que je les aime.
    J’ai adoré ce pays coloré, plein de saveurs et de leçons de vie. Mais tout ça n’a pas duré en moi, trop vite rattrapée par mes soucis de citoyenne d’un pays où on a tout.
    Merci pour ton joli récit
    Sonia

  7. bonjour à vous,
    je viens de lire avec beaucoup d ‘attentions tous vos témoignages riches en émotions!!! je suis en ce moment dans un projet d ‘aller en inde!!! a partir du mois de mars l ‘an prochaine!!! je suis en train d étudier ce projet qui me tient vivement à cœur!!!! je suis en relation avec des personnes charmantes que j ‘ai rencontrer par le biais de la méditations et qui sont franco indiens!!!
    en vous souhaitant une belle journée!!! à tres bientot pour de nouveaux temoignages colorés!!! maeva fleur desi les

  8. je me suis vraiment régalée en lisant ce récit. Merci de m’avoir quand même fait rêver. Et puis… jolies photos et jolie fille !

  9. Je reviens ici pour te dire que ton article m’a fait penser à un petit livre que j’avais lu: « Le bonheur désespérément », qui explique que pour connaître le bonheur, il faut vivre sans espoir. Je ne vais pas développer plus car ton article explique la même chose.
    Bonne journée!

  10. Ce qui m’interpelle le plus c’est votre honnêteté.En peu de lignes je reçois une superbe leçon de sagesse .Vous semblez si jeune et vous avez déjà compris l’essentiel.
    .J’ai décidé d’imprimés vos écrits fin de les lire souvent, particulièrement aux moments d’errances.
    Merci

    • Chère Marthe,

      Merci pour votre message :) Je suis touchée par vos mots et heureuse de pouvoir être présente dans votre vie, à travers mes écrits et mes expériences!
      Ce voyage a été une vraie révélation, un tournant, pas toujours facile à digérer (nous avons tous nos moments d’errance) mais que je suis heureuse de pouvoir le transformer en quelque chose de positif, pour moi et pour ceux que je rencontre dans mes consultations, mes cours de yoga, le blog, ma famille, mes amis. Et VOUS! Quel honneur :)

      Bises et à bientôt,
      Cécile

  11. Je viens de me relire ,mais trop tard pour les fautes!!!!désolée

  12. Bonjour Cécile,
    je suis tombée sur votre article par hasard (mais est-ce vraiment le hasard… ?)
    Vous écrivez comme un auteur, donnant l’envie de lire encore et encore. Bravo ! Et quelle profondeur…
    Je pars avec mon mari et mon fils cadet à Delhi en février retrouver mes 2 autres enfants qui font actuellement un tour du monde sur plusieurs années, ns allons les rejoindre en sac à dos et en auberge.
    Je ne connais pas l’Inde. Je sais que mon esprit occidental ne va pas faciliter cette immersion. Vous lire me fait me poser de vraies questions et ne pourra être que bénéfique à notre séjour.
    Merci encore Cécile pour avoir mis vos sentiments à nus et ainsi nous permettre d’aborder ce monde si différent…

    • Bonjour Catherine,

      Merci merci. Votre message est comme un baume pour le coeur!

      Ah l’Inde.. vous reviendrez différente. je vous souhaite d’accepter ce que vous ne pouvez pas y changer, qui vous bouleverse, vous oppresse, et d’ouvrir progressivement votre cœur et vos yeux à la magie sans pareil qui y règne. Aucun pays ne nous confronte aussi violemment et à chaque coin de rue avec la mort, la pauvreté, l’injustice, le bruit, la puanteur, la pollution.. et dans cet espace, on réussit à transcender et accepter notre nature humaine, l’impermanence de la vie, pour aller un peu plus vers la lumière, le divin.

      Très très bon voyage, j’espère que vous vous êtes inscrite à la newsletter et/ou au Facebook pour rester en contact.

      Bien à vous,
      Cécile

  13. Fabuleux! Ce récit m’inspire… ces « leçons » de la vie apprises et transmises par votre plume, m’inspirent et me remettent en question.
    Juste M E R C I !
    Céline, de BeBoho.com <3

    • :) Merci Céline!
      Je suis très contente de lire votre commentaire :) J’ai regardé votre site, vous semblez radieuse et très chaleureuse! Sans parler des créations qui sont pleines de créativité, bravo et plein de bonnes choses sur ce chemin :)
      Grosses bises,
      Cécile

  14. Merci Cécile pour le voyage. J’étais à vos côtés en vous lisant. Cela m’a rappelé de nombreux souvenirs peu en lien avec l’Inde et néanmoins si formateur. Continuez vos colères, par gouttes d’eau, elles savent vous sculpter la vie vers laquelle vous tendez.

  15. Bjr Cécile
    Je vis en inde…
    Merci pour votre partage de cette expérience indienne, fascinant…
    Ds quel lieu étiez vous pour les deux semaines ayurvedique ?
    Merci
    Isabelle

  16. Bonjour Cécile
    Je viens de lire ton article et il m’a « réveillée  » et fait un bien fou. Je suis actuellement en voyage aux Philippines. Même si c’est un pays bien plus « facile » que l’Inde et qui n’a rien à voir avec, au bout de 3 semaines j’ai traversé une phase de déception, je me suis sentie agacée par des contretemps, par des lieux ou des ambiantes qui ne correspondaient pas à mes attentes ou aux images que je m’étais faites. Ton article est tombé à point.
    Effectivement, trop d’attentes, d’images, d’espoirs mènent à l’insatisfaction. On veut souvent profiter à fond, utiliser le temps imparti au max. En lisant ton article je me suis dit qu’il fallait que j’abandonne tout ca, que je laisse venir. Depuis je me sens libérée et soulagée. C’est tout récent donc à suivre…Et en tout cas merci.
    Laurence

    • Bonjour Laurence,

      Comme j’en suis heureuse! Reviens à cette sensation légère et joyeuse d’acceptation de ce qui est et je suis sure que ton voyage continuera à te surprendre. Et prendre soin de toi :)

      Plein d’amour,
      Cécile

  17. Merci à toi, ça ma remet les pendules à l’heure car j’y pars bientôt pour 2 semaines… j’y suis allée il y a 30 ans déjà mais là, j’apporte les bagages de ma vie… donc une vision différente des choses et des gens, des sensations et des émotions à vivre différentes… je penserai à ton billet, quand j’y serai, ne rien attendre… pour tout recevoir … et donner ! bises

  18. Bonjour Cécile. Je ne suis pas une grande habituée des blogs. J’y vais un peu, mais je n’avais pas encore trouvé LE BLOG ! je viens de découvrir le tien… et je suis sous le choc. J’ai lu quelques articles… comme ça, pour voir. Puis je suis tombée sur celui-ci, et là !!! Boum, quelque chose c’est passé ! Quoi, je ne sais pas, je ne comprends pas et surtout je ne cherche pas à comprendre, c’est comme ça. Un déclic. Depuis je ne suis « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre » comme l’a si bien écrit Flora Groult. je veux juste partager cette expérience avec toi, que je trouve si belle, si douce, si tout. Tu me donnes des ailes, et si j’étais dans ta région, je serais heureuse de pratiquer le yoga avec toi, moi qui n’en ai jamais fait ! MERCI MERCI MERCI .

    • Bonjour Margotine,

      Merci pour ce commentaire qui me va droit au coeur. Et me fait afficher un grand sourire :)

      Tu es la bienvenue aux stages et aux retraites avec grand plaisir.
      N’hésite pas à regarder sur http://www.ceciledohertybigara.com
      et à suivre la page Facebook du Palais Savant pour s’inspirer au quotidien.

      Merci et gros bisous,
      Cécile

  19. Chère Cécile, jamais il ne m’a été donné de lire un texte aussi magnifique sur la vraie rencontre d’un voyageur -et à plus forte raison d’une voyageuse- avec Mother India. J’ai voyagé maintes fois dans ce pays et j’oscille encore entre émerveillement et rejet, un paradoxe que tu as su raconter brillamment. Nous faisons partie de la même communauté d’âmes. Sarva Mangalam !

  20. Pingback: Comment revoir ses priorités? | Le Palais Savant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *